Le slowpreneuriat, est-ce vraiment une forme d’empouvoirement au féminin ?
Ou bien risque-t-il, malgré lui, de renforcer un modèle traditionnel où les femmes adaptent leur temps de travail pour s’occuper de la famille, pendant que les hommes continuent à rapporter davantage d’argent ?
C’est une question qu’une membre de la Tribu Slow m’a posée récemment. Une question légitime, portée par sa fibre féministe, et qui mérite d’être explorée.
Au-delà des rôles figés
Pour moi, le slowpreneuriat n’est pas une assignation de rôle. C’est avant tout un choix de valeurs. Des valeurs qui placent le bien-être, l’humain et l’équilibre au cœur de l’entreprise.
Choisir le slowpreneuriat, ce n’est pas forcément travailler moins pour se consacrer à sa famille. C’est décider de construire un projet professionnel qui respecte ses besoins et ses limites, quels qu’ils soient.
Parmi nos membres, certaines sont célibataires, d’autres n’ont pas d’enfants. Elles ont choisi cette voie parce qu’elles souhaitaient entretenir un rapport plus sain à leur travail, et non pour correspondre à une injonction sociale.
Un temps libéré, pour quoi faire ?
Oui, le slowpreneuriat peut permettre de libérer du temps. Mais ce que chacun·e en fait appartient à sa propre histoire : du temps pour soi, pour ses proches, pour un projet associatif, ou pour un simple moment de respiration.
Il ne s’agit pas de céder à une vision stéréotypée, mais d’oser poser des choix alignés.
De mon côté, j’ai quitté la logique du « je n’ai pas le temps ». Aujourd’hui, j’ai retrouvé la possibilité de faire du bénévolat chez Team4Job, de faire du sport plusieurs fois par semaine… et surtout de retrouver une sérénité précieuse.
Une question de cohérence
Le slowpreneuriat n’est pas toujours facile, mais il m’offre un chemin où je me sens en phase avec mes valeurs.
C’est, à mes yeux, une forme d’empouvoirement : celle qui naît quand on se réapproprie ses choix et qu’on décide du rythme de sa vie et de son entreprise, sans se laisser dicter une norme extérieure.
